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Code: atcl-bs-01 Date de publication: 2012/9/1
L'enfance au bord du gouffre
Chaque parent souhaite que son enfant soit heureux et réussisse sa vie. Comment alors le protéger des mauvaises influences et lui offrir des bases solides pour construire son avenir ? Fort de sa propre expérience et de multiples témoignages receuillis, Johann Ch...

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Code: atcl-it-01 Date de publication: 2012/9/1
Plaider la cause du Christ

L'Esprit n'est pas descendu qu'une seule fois il y a 2000 ans, il visite la terre encore et encore au fil des siècles, là où et quand les cœurs désirent son vent tonifiant et purificateur. L'un de ces époques et lieux fut dans l'État de New York au début du 19e siècle, quand un jeune avocat du nom de Charles Finney connut une conversion si puissante que son impact fut ressenti partout dans le monde. Cette histoire est mieux racontée par Finney lui-même, dans son mémoire, publié pour la première fois en 1876 (édité pour cet affichage sur le Web).

Je suis née à Litchfield County, dans l'état de Connecticut, en 1792. Mes parents n'étaient pas religieux. J'entendis rarement des sermons, si ce n'est de quelque évangéliste itinérant inculte, et je me souviens très bien que les gens de retour des réunions riaient des erreurs qui avaient été faites et les absurdités qui ont été avancées.

En 1818, quand j'avais 26 ans, j'entrai dans le cabinet de Maître W— à Adams, dans le comté de Jefferson, au nord de l'État de New York, en tant qu'étudiant. Jusqu'à ce moment, je n'avais jamais vécu dans une communauté de prière, sauf quand j'étais à l'école secondaire en Nouvelle-Angleterre. La prédication là-bas fut par un ecclésiastique âgé, un homme excellent, mais qui lut ses sermons d'une manière banale et monotone, ne laissant aucune impression sur mon esprit.

Ainsi, quand je suis allé à Adams pour étudier le droit, je fus presque aussi ignorant de la religion qu'un païen. En étudiant la loi, je trouvai que les auteurs citaient souvent les Ecritures, et faisaient référence particulièrement à Moïse comme l'autorité de nombreux principes du droit commun. Cela excitait ma curiosité au point que je suis allé acheter une Bible, la première que j'ai jamais possédée, et chaque fois que je trouvai une référence à la Bible, je tournai vers le passage et le consulta à son égard. Ceci conduisit rapidement à ce que je prisse un nouvel intérêt dans la Bible, et je la lus et méditai sur elle plus que je n'avais jamais fait avant dans ma vie. Toutefois, je ne comprenais toujours pas une grande partie de ce que je lisais.

Je commençai à parler au pasteur de la région, mais je le trouvai impossible d'attacher quelque sens que ce soit à de nombreux termes dont il se servait. Que voulait-il dire par le repentir? Et que voulait-il dire par la foi? Et je fus particulièrement frappé par le fait que les prières que j’entendais de semaine en semaine ne furent pas — ce que je pus constater — exaucées. Et alors, à mesure que je lisais ma Bible et assistais à des réunions de prière, je devins très agité.

Mais j'étais très égoïste, sans le savoir. Je n'avais aucun respect pour les opinions des autres, et ne voulais pas que qui que ce soit sache que je cherchais le salut de mon âme. Lorsque je priais, je chuchotais, après avoir tamponné le trou de la serrure de la porte, de peur que quelqu'un me découvre. Et j'ai gardé ma Bible hors de la vue. Si je la lisais quand quelqu'un entra, je jetais mes livres de droit dessus, pour créer l'impression que je ne l'avais pas eu dans ma main. Je ne voulais pas m'entretenir avec le pasteur, parce que je ne voulais pas le laisser deviner comment je me sentais, et pour la même raison, j'évitais toute conversation avec les anciens de l'église.

Puis, une nuit en Octobre 1821, un étrange sentiment m'envahit, comme si j'étais sur le point de mourir. Je savais que si je mourus, je m'affaisserai dans l'enfer, mais je me calmai au mieux que j'ai pu jusqu'au matin.

De bonne heure, je partis au bureau. Mais juste avant mon arrivée au bureau, je sentais que je fus confronté par quelque chose : « Qu'est-ce que tu attends ? Qu'est-ce que tu essaies de faire ? Cherches-tu à concocter ta propre vertu ? »

Juste à ce moment la question du salut dans toute sa complexité s'ouvrit à mon esprit d'une manière toute à fait merveilleuse. J'ai vu, avec une clarté que je n'ai jamais éprouvée depuis, la réalité et la plénitude de la rédemption du Christ. Je vis que son œuvre était un œuvre accompli, et qu'au lieu d'avoir, ou d'avoir besoin de, quelque justice personnelle que ce soit pour me recommander à Dieu, je dus me soumettre à la justice de Dieu par le Christ.

Le salut semblait être une offre qu'on accepte ; il fut abondant et complet, et tout ce qui était exigé de moi était de renoncer à mes péchés, et à accepter le Christ. Au nord du village il y avait un bois, alors je fis demi-tour et me mis sur le chemin vers ce bois, sentant que je devais être seul et loin de tous les yeux et les oreilles, afin de pouvoir épancher ma prière à Dieu.

Mais mon orgueil se surélevait. Comme je parcourais la colline, il m'est venu à l'esprit que quelqu'un pourrait me voir et croire que je m'en allais prier. Probablement il n'y avait personne sur la terre qui aurait soupçonné une telle chose, m'aurait-il vu en route. Mais si grande était mon orgueil, et tant étais-je possédé par la crainte de l'homme, que je passais furtivement le long de la clôture, jusqu'à ce que je fusse si loin de la vue que personne ne pourrait me voir. Ensuite, je pénétrai dans le bois et me mit à genoux pour prier, jurant que je donnerais mon cœur à Dieu, ou ne jamais quitter le bois.

En revenant au village, je trouvai que mon esprit était devenu merveilleusement calme et paisible.

Aucune parole ne peut exprimer l'amour qui était dans mon cœur. Je pleurai de joie à haute voix, et je hurlai à tue-tête les débordements inexprimables de mon cœur.

Le lendemain matin, un client vint dans le bureau et me dit : « M. Finney, vous rappelez-vous que ma cause sera jugée à dix heures ce matin ? Je suppose que vous êtes prêt ? ». Il m'avait retenu en tant qu'avocat pour assister à cette action. Je lui répondis, « M. B—, j'ai été retenu par le Seigneur Jésus-Christ pour plaider sa cause ; je ne peux plus plaider la vôtre ». Il me regarda avec étonnement, et me dit : « Que voulez-vous dire ? » Je lui ai dit, en quelques mots, que je me suis engagé dans la cause du Christ, et qu'il fallait aller chercher quelqu'un d'autre pour se présenter au tribunal, je ne pouvais pas le faire. Sans aucune réponse, il sortit, et je sortis du bureau à mon tour pour converser avec ceux que je rencontrerais vis-à-vis de leurs âmes. J'eus l'impression, qui ne quitta jamais mon esprit, que Dieu voulait que je prêche l'Evangile, et que je devais commencer immédiatement.

Je n'avais plus aucun désir de pratiquer le droit. Tout dans cette direction fut fermé. Mon esprit tout entier fut épris par Jésus et son salut ; il me semblait que le monde n'avait guère d'importance. Rien, me semblait-il, pourrait être mis en concurrence avec la valeur des âmes ; aucun travail ne pourrait être si doux, et aucun emploi si exalté, que celui de soulever le Christ à un monde mourant.

  • Auteur: Charles Finney

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